L’Ardennais par Peter ANGER.

C’est un film dans le genre « documentaire » qui est sorti en 2013 sur le « Cheval de Trait Ardennais ». Nous en parlerons plus ci-après.

Mais d’abord qui est Peter ANGER ?

Selon Wikipedia, Peter Anger est un réalisateur professionnel de documentaires animaliers belge et dirige la cellule nature de la RTBF .

On lui doit notamment « Deep South » en Antarctique, « La colline qui marche » en Tanzanie, « La Bête noire des Ardennes« , ou encore « Le retour de la cigogne noire en Ardennes » dont le commentaire est lu par Jean Rochefort.

Et si Peter ne peut rivaliser avec les productions de la BBC ou du National Géographic, ni avec les « productions grand public » à gros budgets comme ces blogs booster « Into the Wild » ou « Out of Africa «  encore « Jeremiah Johnson », sa très grande sensibilité a toujours imprégné ses films comme une marque de fabrique.

Peter Anger est depuis longtemps un véritable artisan du documentaire animalier. Plusieurs de ses réalisations furent primées dans divers festivals nationaux et internationaux. Il est aujourd’hui en charge de la cellule nature de la RTBF dont il est également à  l’initiative.

Une fois le thème choisi et la recherche d’infos suffisantes, il aime opérer seul sur le terrain. La caméra à  la main, jusqu’à ce qu’il recueille suffisamment d’images, il passe alors à l’étape du montage. Les seules personnes qui l’aident sur le terrain sont, selon ses dires, des gardes forestiers.

La Une de la RTBF lui a déjà consacré plusieurs heures d’antennes notamment avec ce documentaire magnifique : « Chroniques de la forêt » divisé en 4 films de 25 min. chacun. Ils reprennent la vie au cours des 4 saisons de la forêt ardennaise. Le commentaire subjectif du film est judicieusement lu par le comédien Pascal Racan.

C’est d’ailleurs lors d’un des épisodes de ses « Chroniques«  que j’ai fait personnellement fait connaissance de Peter. Il recherchait à mettre en images le coté halieutique de la nature ardennaise. Je n’en ai aucun mérite ; j’étais le seul forestier à posséder sur mon triage une pisciculture domaniale…

L’Ardennais.

A chaque pays, ses hommes et ses bêtes…

C’est une véritable ode à l’Ardennais…, bien sûr le cheval ardennais… C’est lui qui fait le lien magique avec ces hommes, rudes comme l’Ardenne, qui le conduisent à leurs grès, le nourrissent et le protègent…

De très nombreux « figurants » de ce film font ou ont fait partie de notre équipe « Les Ardennais Belges ».

Et si Raymond et Mickaël Nelisse d’Ochamps occupent le fil rouge de ce récit, voici quelques amis des Ardennais que l’on retrouve sur la pellicule, même si c’est quelquefois très furtivement…

Florentin et Marc Guillaume (intro), Laetitia et Joffrey Guyaux (débardage dans la rivière), Albert Poncelet (attelage), James Béot et Denis Vermeylen (attelage/dételage), Sébastien Rigaux et Mathieu Vercruysse (attelage), Félix-Marie Brasseur (on gagne des amis…), Claudy Lepère (vétérinaire et chef incontestable), la famille Goosse (Jean-Marie, Josiane, Adrien et Thibault), Bernard Ridelle (brosse), Michel Ectors (président du Stud-book ardennais), Benoît Coppée (les plus beaux chevaux du monde), Jean-Jo Herman (flobart, et son fabuleux « s’il vous plait »), William Andersen (juge international vigilant), Michel et aurélie Parizel (nuit), Pascal Legrand (calcul), Yves Olivier et Jean Jadot, et Eddy Deprez (li marchau)…

L’avant-première du film reste dans les mémoires.

C’était une invitation très attendue de tout véritable Ardennais. Je nous vois encore à Recogne dans les écuries de l’élevage Olivier. Yves Olivier avait préparé la projection méticuleusement avec Peter Anger.

Plusieurs rangées de bancs légèrement en « arrêtes de poisson » devaient accueillir les « personnalités » avec un couloir en son centre. Dernière, de grosses balles de paille étaient disposées en amphithéâtre et servaient de gradins.  L’écran de projection siégeait en fond de scène… Voilà pour le décor…

La mise en scène était parfaite… Dans les écuries des chevaux !… Assis sur leurs litières voluptueuses !… Tous étaient accrochés aux lèvres de Peter qui nous présentait son « bébé ». Et finalement… « que du bonheur !… » Pour l’amour de nos chevaux…

Depuis, Peter ANGER a encore continué son métier de « poseur de merveilles » pour le bien-être de nos yeux et nos oreilles… La volupté de son commentaire nous va à chaque fois droit au cœur.

Parmi ses derniers films, je citerai :

2015. « Les Vaches ne tombent pas du ciel ». Un titre qui en dit long à lui seul.

Encore bien du Peter…

Poser les enjeux… Dérouler la situation… Présenter la poésie des gestes… Et des images fabuleuses… Dans la connivence des acteurs…

Toujours du grand art !

Les ardennais te saluent et te remercient Peter…

Patrick BERT.