En route vers la domestication du cheval.

Cet article fait suite à mon précédent appelé « En route vers le cheval » sur ce même site des Ardennais Belges.

Mésolithique.

Le Mésolithique est caractérisé par un certain nombre de changements comportementaux des groupes humains. Ils sont datés vers 9.700 ans av. J.-C. en Europe.

Certains de ces changements (réduction des territoires de chasse, développement de l’arc…) paraissent fortement liés aux modifications du milieu dû au réchauffement climatique postglaciaire.

Et oui déjà, le réchauffement climatique…

En conséquence, la reconquête forestière, marquée par le développement de la forêt tempérée, amène la disparition des grands herbivores migrateurs des steppes. Ainsi disparaissent le mammouth et le renne. Et cela se fait surtout au profit des herbivores forestiers tels cerf, sanglier, chevreuil ou du petit gibier. La disparition de nombreuses sous-espèces de chevaux est aussi à l’œuvre…

Vers des mutations économiques, sociales et culturelles.

Au Mésolithique, les populations se fixent sur des territoires limités. Elles commencent à cueillir et consommer des céréales sauvages, de plus en plus abondantes avec le réchauffement du climat. Elles s’adonnent aussi à des activités de chasse et de pêche.

Pour pêcher, elles construisent des pirogues et utilisent des nasses en bois tressé.

On voit émerger des techniques de chasse innovantes, notamment grâce à l’utilisation de l’arc et des flèches en silex. D’abord, la pointe de flèche est utilisée selon une forme pointue. Puis elle prend la forme triangulaire. Enfin, la forme en trapèze sera finalement généralisée vers 6.500 av. J.-C. témoignant d’une plus grande efficacité.

Le néolithique.

La fin du Mésolithique est arrivée. Lors du Néolithique, l’activité se caractérise par le passage d’une économie de chasse et de cueillette à une économie agropastorale. Ce basculement résulte de la domestication des plantes et des animaux.

En Europe, à partir de 6 400 av. J.-C., les populations conservent un mode de vie semi-nomade. Cependant l’abondance et la diversité des ressources, par rapport à l’âge glaciaire, favorisent des déplacements sur des territoires plus restreints selon des rythmes saisonniers.

Ainsi, un bon campement a de fortes chances d’être occupé d’année en année à une saison donnée pour effectuer des opérations plus ou moins spécifiques.

Aussi, cette période est marquée par de profondes mutations techniques et sociales.

L’adoption par les groupes humains d’un modèle de subsistance est en plus en plus fondée maintenant sur l’ agriculture et l’élevage. Elle implique le plus souvent une sédentarisation, même si, au début, elle reste souvent saisonnière.

Les principales innovations techniques sont la généralisation de l’outillage en pierre polie, la poterie, le tissage ainsi qu’une certaine organisation de l’habitat (les prémices de l’architecture…).

Selon les aires géographiques considérées, ces importantes mutations sont relativement rapides. Ce phénomène reste évidemment progressif et se concrétisera à des dates différentes selon les régions. On parle pour le Proche-Orient de 8 500 ans av. J.-C. dans ce que l’on a appelé le Croissant fertile et vers 6 500 ans av. J.-C. en Grèce. Il commencera aussi en Chine un peu plus tard, vers 6000 av. J.-C.

Le Néolithique prendra fin à partir de 3 000 ans av. J.-C. quand commencera l’âge du Bronze.

Suite au prochain épisode…

Patrick BERT.